« Ce livre me fait peur. Le processus a été douloureux. Mon père nous a annoncé qu’il n’allait pas tarder à mourir et je me suis mis à écrire. Trois années au peigne fin, mes relations, mes pensées paranoïaques, mon rapport étrange à lui, crachés sur le papier. Je me suis donné pour but de le tuer avant qu’il ne meure. C’est l’histoire de quelqu’un qui cherche à tuer. Soi, ou le père, finalement ça revient au même. »
Editions Stock/ Prix: 19.50€ / Cultura / Amazon / Decitre
Mon avis
Je connais Panayotis Pascot suite à son passage à Quotidien ou il était chroniqueur pendant un temps. J’aimais la fragilité du personnage et sa jeunesse rafraichissante, touchant et drôle à la fois.
Alors quand j’ai vu ce roman, qui est autobiographique, j’ai voulu en savoir lus sur lui. Le titre est aussi aguicheur et je voulais saisir le choix de celui-ci. Je ne vais pas mentir, je n’ai pas trouvé la plume très agréable. Je précise qu’elle se lit facilement, mais j’ai trouvé cela très brute, trop donnant un air brouillon parfois à l’écrit. Néanmoins, l’auteur de cet, ouvrage permet aussi par ce choix de narration de parler directement à ceux et celles de son âge, sans détours et exercice de style que l’on peut aussi, penser inutiles.
Je fais volontairement la différence entre la qualité de la plume de ce dernier, et ses dires que je n’ai pas à juger puisqu’il s’agit de quelque chose d’autobiographique. J’ai pu découvrir une personnalité fragile et en souffrance, très sincère aussi. Parfois cruelle aussi dans sa façon de faire face à certaines personnes. On comprend que sa jeunesse n’a pas toujours été une aide surtout face à la lumière qui fut sur lui.
On découvre une âme solitaire, torturée par sa vie amoureuse, par cette ambivalence sexuelle et une homosexualité qu’il a du mal à assumer. C’est très sincère et je pense que cela parlera à d’autres qui vivent aussi cette difficulté à s’assumer dû à un entourage qui peut très hostile. On peut découvrir un jeune homme qui tente de grandir, avec un contexte particulier avec en même temps les difficultés familiales qui sont universelles, notamment cette figure du père.