De la race des seigneurs - Alain-Fabien Delon
Un roman qui a retenu mon attention et qui fut une agréable surprise ! Alain-Fabien Delon signe un très bon premier roman plain d'émotions et de troublantes ressemblances !
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De la race des seigneurs
par Alain-Fabien Delon
Une vie peut-elle basculer en une nuit ? Alex Delval, dix-huit ans, rêve de devenir acteur comme son père. Mais alors qu’un rôle lui est offert, le doute l’assaille violemment. Happé par ses démons, il se réfugie dans l’alcool. Une rixe éclate. Rideau. Quand il reprend ses esprits, Alex se trouve face à un homme qu’il ne connaît pas. La soixantaine, le regard bon. Un psy. Dans les profondeurs de la nuit, une complicité inattendue va naître entre eux. Pour la première fois, Alex osera se livrer. Comment devenir soi quand on a grandi dans l’ombre d’un mythe ? Comment dépasser l’image du « fils de » pour s’emparer enfin de son destin ?
Un père, un fils. L’amour, la haine.
Et une vie à construire.
Un père, un fils. L’amour, la haine.
Et une vie à construire.
Un premier roman qui tient ses promesses !
✘Pour être très honnête, j’ai lu ce livre du au nom de l’auteur mais j’avais du coup, en même temps,
certaines attentes et la peur d’une déception. Mais je vous rassure tout de
suite, ce fut une agréable surprise !
✘Ma première impression, à
la fin de ce livre fut cette impression de lire une partie de la vie d’Alain-Fabien
Delon. Certes, légèrement romancée, mais on ne peut pas ne pas faire un
(malheureux) parallèle. Le roman repose en plus sur ce rapport au père. Ce père
qu’est Alexandre Delval et dont j’ai relevé néanmoins de nombreuses
ressemblances avec le père de l’auteur :
- les initiales « AD »,
- les mêmes prénoms que partagent père et fils,
- le même métier,
- les physiques avantageux des deux hommes,
- le titre du livre qui est directement lié à Alain Delon.
Si
Alain-Fabien Delon ne voulait pas que l’on puisse penser à son père, c’est un
peu loupé. Et même difficile à croire.
✘Néanmoins,
le roman en lui-même est très sympathique à lire. Le rapport entre les deux
hommes est difficile et touchant. Alexandre Delval doit alors se construire,
dans l’ombre de cette figure imposante qu’est son propre père. J’ai été touché
de l’étouffement que peut ressentir le personnage principal, qui ne cesse de
grandir avec les années. C’est un personnage particulièrement touchant car
derrière cette image de « fils de », d’arrogant parfois, il y a chez
lui une profonde mélancolie et une solitude désarmante. J’ai eu énormément d’empathie
pour lui et pour cette figure qu’est le psy et qui apparaît comme une nouvelle
figure masculine qui offre une liberté au jeune Alexandre.
La
figure du père, elle est plus nuancée et sombre. Il apparaît comme un égoïste, frôlant
des limites plutôt sombres, cherchant le contrôle sur tout. Ce qui fait un
étrange contraste avec la figure publique.
✘La
plume à ma grande surprise est plutôt de qualité avec une certaine fluidité et
pleine d’émotions. Alain-Fabien Delon arrive à saisir les mots avec justesses
et ce roman se lit très facilement.
☞ Bien
sur ce qui reste du livre, reste ce face-à-face entre le père et le fils. Une
troublante ressemblance avec la réalité qui apporte aussi une dimension
supplémentaire à la lecture.
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