L'embaumeuse - Juliette Cuisinier-Raynal
«- Thanatoquoi ? La personne qui empaille les animaux ?
J’ai toujours un moment d’hésitation quand on me demande mon métier. Parfois je réponds que je suis esthéticienne pour éviter les questions, esquiver les regards. Pas aujourd’hui.
Aujourd’hui, je dis que je suis thanatopractrice. Pour faire simple, c’est embaumeuse ; c’est prendre soin des morts et mettre du baume sur le cœur des vivants. »
A travers les quatre saisons d’une année, Juliette Cuisinier-Raynal nous dévoile avec délicatesse et bienveillance un quotidien méconnu et qu’on repousse : la dernière chambre, la maison de retraite, l’hôpital, puis le rituel, la table de soins, le goût du beau mis au service du corps et du deuil des proches.
Derrière chaque page, une histoire : une rencontre avec une famille, l’ultime brushing, la culotte porte-bonheur, le pyjama préféré ou les chaussures du dimanche, bref, les souvenirs, heureux et tendres, qu’on se remémore en disant adieu. Car en soignant nos morts, Juliette Cuisinier-Raynal nous rappelle qu’ils sont ceux que l’on a aimés, avec qui on a grandi, partagé, ri.
Tout ce qui vit finit par mourir. C’est l’ordre des choses. Mais malgré la tristesse, la vie continue, cycle toujours renouvelé comme les saisons.
Un récit sur la vie et la mort porté par une écriture lumineuse qui vient ébranler l’idée sombre que l’on peut se faire du grand voyage : drôle, joyeux et apaisant.
📖 Editions Pocket / 160p. / ⭐️⭐️ / 5 / Cultura - Amazon
✒️ Mon avis
Ce fut un roman très court à lire, ou l’humain est au centre et que nous allons tous mourir, mais qui n’a pas su me séduire assez pour trouver cette lecture formidable.
J’ai été intriguée par l’idée de suivre cette femme qui est thanatopractrice et qui s’occupe de nos morts. L’autrice narre son quotidien avec simplicité, sans aborder de détails trop délicats pour les plus sensibles. À chaque chapitre, c’est un défunt qu’elle raconte et peut ainsi nous confier l’envers de ce décor dont malheureusement, nous restons trop loin.
La plume est vraiment facile à lire, très fluide et l'émotion est présente sans tomber dans le “too much”. Ce sont des points que j’ai apprécié et qui font que je suis ressortie de ma lecture avec cette satisfaction. Cependant, j’avais envie de plus connaître cette embaumeuse, de savoir quand parfois l’humain derrière la professionnelle peut vaciller et aussi et je pense que cela est possible sans aller dans des détails “gore” plus sur son métier. Le concours qui il faut passer, la première fois… Tout autant de détails qui m’ont manqué.
"On dit des techniciens de la mort qu'ils n'arrivent jamais dans leur métier par hasard, qu'ils réparent un souvenir funèbre douloureux ou qu'ils rendent à autrui la facilité d'un deuil serein."
Oui, l’humain est au centre et finalement, l’autrice nous narre son quotidien d’embaumeuse, de servante de nos morts et qui furent tous comme nous, un jour debout avec des histoires différentes et qui méritent devant la mort le même respect !
"Nous sommes tous des futurs morts encore en vie."
Donc, pour moi, ce roman aurait pu aller plus loin sans trop en rajouter, avec quelques chapitres supplémentaires. Ici, on reste dans la “superficialité” même si, bien sûr, les histoires de ces personnes nous touche évidemment !
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