Après avoir passé la Seconde Guerre mondiale dans un camp d'internement, Aya Shimamura, jeune fille de 13 ans, et son père ont deux choix possibles : partir à l'est des Rocky Mountains ou être déportés au Japon. Ils choisissent de déménager au pays du Soleil levant, mais une fois à Tokyo, ville complètement dévastée par la guerre, le père d'Aya peine à trouver du travail, et Aya elle-même, née et élevée à Vancouver, est harcelée à l'école car étrangère.
A 12 ans, Fumi Tanaka a un problème : sa soeur adorée, la très belle Sumiko, a disparu. Déterminée à la retrouver, Fumi demande de l'aide à Aya : le Général MacArthur, qui supervise l'Occupation du Japon par les Américains, a encouragé les citoyens japonais à lui écrire pour lui faire part de leurs problèmes. Ensemble, les deux adolescentes écrivent au Général et remettent leur missive au Caporal Matt Matsumoto, un GI sino-américain, traducteur de ces lettres de gratitude, de supplication, de rage, de plainte voire d'adoration qui arrivent par milliers.
Mais les semaines passent, sans nouvelles de Matt. Les fillettes décident donc de prendre l'affaire en mains et s'aventurent dans le monde trouble du marché noir, au sein du dangereux quartier de Ginza... Elles ne savent pas que leur professeur, Kondo Sensei, travaille la nuit, au clair de lune, en tant que traducteur de lettres d'amour, et qu'il détient la clé du retour de Sumiko.
Editions 10/18 / 456p. / 9.60€
Mon avis
J’avoue que je m’attendais à mieux de ce roman. Déjà, je trouve que le titre est un peu “trompeur” puisque s'il y a bien une lettre surtout au centre de ce roman, qui est un peu le fil rouge de cette intrigue, j’ai trouvé que ce n’était pas juste avec ce que le titre laisse à penser.
Par contre, il y a de très bons éléments. Déjà la question du Japon après la Seconde Guerre mondiale qui est très intéressante, avec toute cette occupation américaine. J’ai appris des choses à ce propos, j’ai aimé cette immersion. On y retrouve des éléments réalistes comme la pauvreté de certaines familles, la prostitution, les GI et la vision des Japonais à cette époque,... Vraiment, pour moi, le côté historique est très intéressant et mérite d’être découvert.
Néanmoins, pour moi, j’ai trouvé la plume trop longue. Il ne se passe en réalité rien et le suspens au centre du roman n’existe pas vraiment pour moi. C’est très dommage, car le roman est tout de même relativement long, donc les longueurs ont rendu tout l’attrait historique pas assez fort pour ne pas me lasser. Les personnages aussi manquent pour moi de réelle dimension. Si le cas des deux fillettes que sont Fumi et Aya, ajouté à celui de Sumiko sont intéressants, ce n’a pas été assez pour me faire vraiment apprécier ce roman. Les points de vue nombreux apportent quelque chose de sympathique, un regard féminin et masculin pour bien traiter l’ensemble.
C’est dommage, car j’attendais beaucoup de ce roman. Ils y avaient tous les éléments pour moi pour une lecture encore plus profonde, encore plus forte. Il y a de la qualité sur le plan historique et c’est dommage que cela soit un peu effacé par les mauvais aspects de ce roman.
Par contre, je tiens à souligner la très jolie couverture !