" Croyez-vous, Madame, qu'il soit possible d'être amoureux de deux personnes à la fois ?" A cette interrogation qui ouvre Les Deux Maîtresses, Valentin répond par l'affirmative. Jeune dandy tendre et inconstant, il aime éperdument deux femmes qui se ressemblent, mais qu'un infranchissable fossé sépare : l'une est riche, l'autre pauvre ; l'une est la marquise de Parnes, aristocrate en vue dans le grand monde ; l'autre une modeste veuve, Madame Delaunay... Parue en 1837, Les Deux Maîtresses, sans doute la plus charmante nouvelle de Musset, allie avec bonheur un badinage brillant et une veine plus sombre et plus désabusée. Car cette balade romantique dans le Paris élégant des années 1830 est aussi l'occasion, pour Musset, de poser la question essentielle du choix et de l'engagement, et d'examiner, avec la lucidité d'un moraliste, la mécanique complexe du coeur et des sentiments.
Editions Flammarion / 2.80€
Mon avis
C’est une nouvelle que j’ai découverte par hasard et qui, je ne vais pas faire de suspens, m’a laissé sur ma faim…
Commençons néanmoins par les points positifs ! J’ai beaucoup aimé la plume de Musset, qui reste très agréable à lire, très fluide et facile à lire si les classiques peuvent vous effrayer. Le personnage principal à savoir Valentin est un jeune homme plutôt sympathique, parfois drôle dans sa façon d’être. On va donc suivre de dandy qui se retrouve avec deux maîtresses qui se ressemblent et se retrouve déchiré entre toutes les deux. On y retrouve quelques éléments de la vie de Musset et je trouve cela toujours intéressant.
Je m’attendais à une autre fin, quelque chose de plus “marquant” en quelque sorte, un traitement réel de cette histoire qui avait de très bons ingrédients. Mais je m’attendais à une autre chute, une vraie chute. Finalement, du début à la fin, j’ai trouvé Valentin peut-être trop constant, ce qui peut donner l’illusion de ne pas franchement avancer dans l’intrigue principale. “Les deux maîtresses ”, c’est l’histoire d’un jeune homme choyé par une mère, par la vie, qui ne sait tout simplement pas décider. Deux femmes qui se ressemblent, dont la seule différence est finalement le statut social. Deux femmes permettant de dépeindre deux milieux sociaux différents, des valeurs et des comportements… C’est elles qui finalement sont les grandes perdantes de cette histoire, jouets d’un enfant gâté.
Pour moi, il me manque quelque chose. J’ai la sensation qu’il ne s’agit en quelque sorte que d’une première partie, car j’ai fini le roman en me disant “tout cela pour ça…”.