Sur le flanc du mont Hakodate, au nord du Japon, le café Donna Donna offre à ses clients la possibilité de voyager dans le temps, à l'instar du Funiculi Funicula de Tokyo. Parmi eux, une fille qui en veut à ses parents défunts de l'avoir rendue orpheline, un comédien qui se languit de son amour, sa soeur cadette submergée par le deuil, entre autres.
Editions Albin Michel / Prix: 18,90€ / Cultura / Amazon / Decitre
Mon avis
C’est le troisième tome de la série, Le café Tokyoite (mon avis sur le tome 1 & le tome 2), et ce roman apporte une petite fraîcheur à la série. Pour moi cette série à tous les ingrédients de la lecture avec laquelle on passe forcément un bon moment et qui malgré la gravité qui se cache derrière ces histoires, il y a toujours quelque chose de positif !
"Je suis convaincue que la mort ne doit pas nous rendre malheureux. Personne n'y échappe. Si elle devait nous plonger dans le désespoir, cela signifierait que nous sommes tous destinés à errer sur cette terre comme des âmes en peine. Ce n'est certainement pas le cas. C'est pour vivre heureux que nous naissons."
Cette fois-ci, l’intrigue ne se déroule pas dans le café Funiculi Funicula, mais à Donna Donna. On y découvre un autre personnel, tout aussi attachant, mais aussi un nouveau fantôme (je vous laisse le découvrir.). Cette nouveauté tombe à pic pour ne pas donner la sensation de répétition aux lectrices et lecteurs de cette série ! Pour moi, c’est la force de la plume de Toshikazu Kawaguchi: savoir se renouveler au bon moment. après deux tomes qui pouvaient peut-être se ressembler dans le décor cette petite nouveauté se suffit et permet de véritablement avoir la sensation de découvrir un tout nouveau roman. C’est bien pensé et intelligent. C’est toujours aussi fluide, facile à lire.
Encore une fois, les émotions sont au rendez-vous et les thèmes que l’auteur développe via ces histoires qui s’enchaînent, sont toujours aussi universelles. Je n’ai pas eu spécialement de préférence, j’ai trouvé qu’elles se valaient toutes, mais bien évidemment, chacune aura un écho différent selon la personne qui le lit. C’est aussi une façon de découvrir un peu la littérature japonaise, mais aussi le Japon par ces habitants qui ressemblent à n’importe qui, et par les traditions toujours aussi présentes.
"Ces blessures d'enfance avaient profondément influé sur sa personnalité. Pour elle, avancer seule dans la vie, c'était n'exister aux yeux de personne, c'est-à-dire ne pas exister. A ce compte-là, autant ne pas vivre du tout."
Vous n’avez pas besoin d’avoir lu les précédents pour découvrir celui-ci, et si vous êtes à la recherche d’un moment doux littéraire, celui-ci pourra vous convenir !
Service presse - Chronique non-rémunérée