Lire pour mieux revenir à soi
Et s’il ne s’agissait pas de fuir, mais d’ouvrir une fenêtre en soi ? Lire n’est pas une évasion, c’est un élargissement. Une manière douce de se prêter à d’autres vies pour mieux habiter la sienne.
George R.R. Martin a écrit : « Un lecteur vit mille vies avant de mourir. Celui qui ne lit jamais n'en vit qu'une. »
Je ne me souviens pas du tout premier roman que j’ai lu. Aucun titre ne remonte vraiment à la surface. Ce qui est resté, en revanche, c’est cette sensation. Celle, étrange et délicieuse, d’avoir quitté mon propre corps. Non pas pour fuir, mais pour m’élargir. Comme si, tout à coup, je respirais plus loin que mes poumons. Plus grand que moi.
Lire, depuis toujours, c’est ça. Un pas de côté. Une manière d’habiter plus d’espace, de me prêter à d’autres vies, d'autres voix. Quand je lis, je ne suis plus seulement moi.
Je deviens cette femme d’un autre siècle, seule dans sa chambre, écrivant des lettres qu’elle n’enverra jamais. Je deviens un homme face au ciel chargé d’orage, dans le silence qui précède la peur. Je suis l’enfant qui ne parle pas beaucoup, mais qui voit tout. J’habite ces regards-là. Ces silences, ces tremblements, ces espoirs discrets. Je traverse des époques, des pays, des gestes oubliés. Et parfois, je ne suis même plus un personnage. Je suis un lieu.
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