Communiste et charmeur, cégétiste et volage : tel était Lulu, mon père. Menteur aussi, un peu, beaucoup, passionnément, pour couvrir ses frasques, mais aussi pour rendre la vie plus belle et inattendue.
Lulu avait toujours une grève à organiser ou des affiches à placarder. La nuit venue, il nous embrigadait, ma mère, mon frère et moi, et nous l’aurions suivi au bout du monde en trimballant nos seaux de colle et nos pinceaux. Il nous faisait partager ses rêves, nous étions unis, nous étions heureux.
Evidemment, un jour, les lendemains qui chantent se sont réduits à l’achat d’une nouvelle voiture, et Che Guevara a fini imprimé sur un tee-shirt.
Le clan allait-il survivre à l’érosion de son idéal et aux aventures amoureuses que Lulu avait de plus en plus de mal à cacher ? Collègues, voisines, amies ; brunes, blondes, rousses : ses goûts étaient éclectiques. Lulu était très ouvert d’esprit.
Sans nous en rendre compte, nous avions dansé sur un volcan. L’éruption était inévitable.
Lulu avait toujours une grève à organiser ou des affiches à placarder. La nuit venue, il nous embrigadait, ma mère, mon frère et moi, et nous l’aurions suivi au bout du monde en trimballant nos seaux de colle et nos pinceaux. Il nous faisait partager ses rêves, nous étions unis, nous étions heureux.
Evidemment, un jour, les lendemains qui chantent se sont réduits à l’achat d’une nouvelle voiture, et Che Guevara a fini imprimé sur un tee-shirt.
Le clan allait-il survivre à l’érosion de son idéal et aux aventures amoureuses que Lulu avait de plus en plus de mal à cacher ? Collègues, voisines, amies ; brunes, blondes, rousses : ses goûts étaient éclectiques. Lulu était très ouvert d’esprit.
Sans nous en rendre compte, nous avions dansé sur un volcan. L’éruption était inévitable.
Editions Fayard / 192p. / 17€ / ⭐️⭐️ / 5
Mon avis
Pour être très sincère, je n'ai pas été charmé par cette lecture. Je suis un peu déçue, car j'attendais réellement quelque chose de la plume de Marc Lavoine.
J'ai trouvé que le récit n'était pas très équilibré concernant sa plume : parfois, j'ai trouvé une grande fluidité dans le portrait qu'il nous donne de ce père, mais à d'autres, j'ai trouvé cela pompeux. À trop de moments en réalité pour en ressortir ravie à la fin de ma lecture.
Concernant l'intrigue en elle-même, j'ai trouvé ce fil intéressant autour d cette figure masculine qui visiblement est le point central de cette famille, dans ses bons et mauvais moments. Mais encore une fois, la plume n'a pas su réellement m'entraîner dans l'histoire. Certes, on retrouve la pudeur de l'artiste que nous connaissons, son humour parfois. C'est courageux de dévoiler une part de soi, de sa propre histoire.
Néanmoins, j'ai trouvé que la figure de cet homme, de ce père volage et engagé parfois, était finalement celle de tant d'autres de son époque.
Un livre qui m'a donc laissé une sensation en demi-teinte : touchée de cette confidence, mais un peu critique sur l'existence de ce livre en même temps...