Je n’ai pas aimé ce roman, absolument pas. J’ai trouvé les pages de ce journal intime retranscrites, honnêtes et très longues. On suit Annie Ernaux dans sa passion avec S. un Russe. On suit leur passion, la douleur de l’autrice.
Certes, j’ai trouvé que c’était très honnête et moderne, cette façon de parler du plaisir féminin avec autant de sincérité, sans censure. On suit le réveil et la faim de son corps, leurs retrouvailles, leur sensualité, leur bestialité. Mais pas seulement. Il y a aussi l’absence, ce Russe étant aussi marié. Il y a la douleur de ne pas pouvoir le toucher, de ses appels qui se font attendre…
C’est beau et j’ai aimé, mais c’est beaucoup trop long à mon sens. Oui, on peut trouver que ce n'est pas féministe cette façon d’attendre cet homme, de le laisser se servir, la dominer même mentalement. Mais je pense qu’il faut le lire autrement, avec modernité et voir seulement que c’est une femme qui partage avant tout son vécu. Cela parlera à d’autres.
Mais Annie Ernaux n’a pas su me charmer, j’ai voulu passer des pages pour aller plus vite, car j’ai eu la sensation de tourner en rond. De relire des passages… Trop long, sur un thème certes pertinent, mais je n’ai pas aimé la forme non plus. le journal a rendu cette passion trop ennuyante à mon goût car peut-être trop personnel cette fois-ci.