Psychologie transgénérationelle et féminisme : comment transmettre la puissance de mère en fille ?
Grandir dans une culture patriarcale, surtout quand on est une femme, c'est être soumis à une somme de tabous et de règles étouffants, de croyances délétères et souvent inconscientes, ancrées dans nos comportements.
Cette blessure culturelle se manifeste bien souvent à travers des injustices, des rejets et des conflits familiaux douloureux. Ces symptômes, que Bethany Webster qualifie de " blessure maternelle ", tant qu'ils ne sont pas identifiés et traités, sont reconduits silencieusement, transmis de génération en génération. Sévissant dans toutes nos relations, la blessure, issue du mépris des valeurs du féminin, s'enracine principalement dans les relations entre les mères et les filles, qui en sont toutes deux les premières victimes.
Avec une efficacité et une sincérité rares, Bethany Webster nous éclaire à partir de ses recherches et de sa propre histoire, et nous invite concrètement à nous engager sur un chemin de guérison et d'autonomie, pour rétablir cet équilibre entre les énergies du féminin et du masculin. Guérir la blessure maternelle, c'est retrouver la puissance et la liberté, et contribuer à créer un monde meilleur, à l'échelle individuelle, culturelle et planétaire.
Editions Pocket / 9.20€
Mon avis
C’est un ouvrage très intéressant qui propose de réfléchir au lien avec sa mère, que l’on s’entende ou non avec elle d’être critique vis-à-vis de ce lien, d’être plus objective sur cette dernière, soumise elle aussi notamment au patriarcat.
J’ai trouvé que l’autrice laissait de la place à la réflexion personnelle, tentait d’aborder des questions pour traiter au mieux et de façon complète cette information. C’est un ouvrage qui à mon sens est introductif à la question de la transmission générationnelle.
Ici, l’autrice aborde ce qu’est la blessure maternelle, la façon dont elle va s’exprimer, mais aussi de pistes de résolutions pour aller au-delà de cette dernière. Elle insiste sur l’importance de s’interroger sur cette blessure, que l’on soit une femme ou un homme. La mère étant une figure très importante, il est intéressant de s’interroger sur sa propre personnalité et construction notamment via le prisme du patriarcat qui a pu influencer, par ses attentes sur les femmes, ses comportements, y compris vis-à-vis de son enfant.
On sent que Bethany Webster est informée et spécialiste sur le sujet, sa plume est très agréable, et j’ai apprécié les pistes suggérées à la fin de chaque chapitre permettant de réfléchir à côté de sa lecture. Les exemples sont clairs en tout cas et sont libérateurs parfois. C’est une lecture de développement personnel qui est donc une lecture encore plus une expérience unique, selon chacune et chacune. Personnellement, j’ai trouvé que c’était introductif à la question, m’ai permis de permettre des mots sur des maux, des sensations. M’intéressant au féminisme, j’ai trouvé aussi des pistes intéressantes sur la transmission, sur la famille.
Pour moi, c’est donc une lecture qui est pertinente, consciencieuse dans son travail et permet un premier travail, une compréhension de cette blessure.