Une femme de la bonne société viennoise trompe son mari avec un jeune pianiste. Elle agit pas désœuvrement et ennui, pour briser le confort routinier de son univers bourgeois. Mais l'aventure tourne court: très vite, elle se sent suivie, espionnée, traquée. Une vielle femme la fait chanter. Chez elle, son mari l'observent la questionne, ses enfants la rejettent. Dès lors,l'angoisse ne la quitte plus, et le désespoir lui fait penser au suicide... jusqu'au coup de théâtre final, inattendu et cruel.
Editions Folio
Mon avis
Je suis une grande lectrice de Stefan Zweig. J’aime beaucoup ces romans que je trouve superbement écrit et qui donne de la place aux femmes. J’ai eu la chance de recevoir ce roman à Noel et j’ai pu ainsi découvrir cette histoire d’une femme qui trompe son mari et va être soumise à la peur de la découverte de son mensonge.
“La peur est pire que la punition, car celle-ci est une chose bien déterminée, plus que ne l'est en tout cas, avec son affreuse indétermination, son flou atroce, l'attente.”
En effet, le personnage principal va être soumise à la peur, l’angoisse grandissante de la découverte de son mensonge qui peut lui faire perdre à la fois sa stabilité et détruire son mariage. Durant cette période, la femme va être nerveuse, redécouvrir le bonheur de son enfant mais aussi s’interroger sur son propre mariage et ce qu’elle désirait finalement en entretenant une petite aventure extra-conjugale.
Comme d’habitude, en quelques pages, l’auteur que je recommande fortement (que vous vous essayez ou non à la littérature classique) arrive à développer une intrigue en profondeur, avec les éléments essentiels et invite à une vraie réflexion concernant ses personnages. La plume de Stefan Zweig est riche, fluide et très accessible. Les personnages ne sont pas seulement acteurs dans une intrigue, ils nous interrogent nous-même sur nos propres actions ou notre propre conscience.
Même si, pour donner un avis complet, ce n’est pas mon favori de l’auteur autrichien. Je vous recommande plus particulièrement Vingt-quatre heures dans la vie d’une femme ou encore Confusions des sentiments.