L’incroyable destin de Mary Wollstonecraft, pionnière du féminisme et mère de Mary Shelley…
Août 1797. Mary Wollstonecraft donne naissance à sa deuxième fille. Malgré la sérénité de la jeune mère, sa sage-femme est inquiète. Elle se surprend à s’attacher à cette personnalité hors du commun et, quand l'état de Mary se dégrade, elle lui conseille de se raconter à son enfant.
Mary se lance alors dans un récit aussi ardent que vivant – l’histoire d’une vraie combattante, d'une aventurière et d'une amante. L’histoire de Mary Wollstonecraft, pionnière du féminisme et mère de Mary Shelley, l'auteure de Frankenstein. Une femme méconnue, à mettre en lumière de toute urgence…
« Le chagrin, ma douce enfant, te mettra à genoux, encore et encore, mais la beauté et l’amour aussi. Suffisamment pour te permettre de te relever, d’essayer encore, de vivre comme chaque être vivant le voudrait : libre. »
Editions 10/18/ Prix: 8,90€ / Cultura / Amazon / Decitre
Mon avis
C’est un court roman que j’ai apprécié découvrir et qui est une très bonne idée d’ouvrage. Lectrice de Mary Shelley, rendue célèbre notamment avec son œuvre Frankenstein, nous découvrons ici sa mère.
L’intrigue s’ouvre sur son accouchement difficile de la petite Mary. Au fur et à mesure de l’histoire, les moments difficiles de l’accouchement se croisent au passé de Mary Wollstonecraft de son enfance à sa toute première grossesse, celle de Fanny, née d’une précédente relation. J’ai trouvé que l’enchaînement était clair et très bien raconté et apportent un éclairage sur cet esprit libre, cette femme courageuse, battante et qui a toujours pris soin de tous. On pourra retrouver certains traits par la suite chez sa seconde fille. J’ai été aussi très touché par l’amour entre Mary et son époux, William Godwin, deux esprits vivants selon leurs propres valeurs, et visions de vie plutôt que de satisfaire les attentes de la société londonienne de l’époque après qu’elle ait connu des relations amoureuses tumultueuses.
J’ai trouvé que la plume de l’autrice, Silva Samantha, était très agréable, très fluide et très “cosy”. L’intrigue est bien rythmée, et offre le décor d’une Angleterre de ce siècle avec justesse.
"Tout ce dont j'avais conscience à cet instant, petit oiseau, c'est que beurrer une tartine n'est rien en regard de ce que l'on est capable de faire - de ce que l'on doit faire - pour ceux qui partagent nos plaies."
Grâce à cette sage-femme qui est loin de cet état d’esprit déjà médical, qui est dans le respect et l’écoute de ses patientes, j’ai trouvé que les femmes étaient mises à l’honneur : la mère, la sœur, la meilleure amie... Dans l’enfance de Mary Wollstonecraft, on découvre que cette dernière a toujours été entourée par ces dernières, qu’elle a toujours cherché à les protéger, jusqu’au bout et cela explique aussi son combat pour les femmes qui l’aura guidé. Les relations amicales sont touchantes et on peut y voir chez ce personnage un besoin d’amour, elle qui en a manqué.
Pour moi, c’est un roman qui montre toute la force que peut avoir une femme, et rappelle aussi le courage de celles que l’on met aussi moins en lumière, appartenant à des catégories sociales inférieures.
Service presse - Chronique non-rémunérée