Un premier roman graphique bouleversant sur le deuil, l'absence, et la reconstruction.
Le 13 novembre 2015, Laurent Duvoux était au Bataclan. Il y a perdu Éric, son meilleur ami.
Ce qu'il a choisi de raconter, ce n'est pas ce qu'il s'est passé ce soir-là, mais les fragments des jours qui entourent cet évènement. À commencer par les rêves dans lesquels Éric surgit.
Editions Robert Laffont / Prix: 22,90€ / Cultura / Amazon / Decitre
Mon avis
C’est un roman graphique très intéressant à la fois par son jeu de couleurs, son efficacité concernant son esthétisme, et par l’histoire qu’est celle de “l’après” des attentats de Bataclan.
Ce roman graphisme est marquant par sa palette de couleurs très restreinte, qui joue sur les bleus, noir et rouge. J’ai trouvé cela vraiment très pertinent car avec le peu de texte, l’histoire bouleversante, repose sur le visuel et cela fonctionne à mon sens.
On ressent toutes les émotions, on suit ce personnage qui a perdu son ami dans ces attentats du Bataclan et qui doit continuer à avancer, à vivre ce deuil mais aussi à être le survivant de ce duo. C’est une thématique très difficile, et j’ai trouvé que l’approche graphique n’enlevait en rien aux émotions et que ces rêves apportent une touche réelle. On peut réellement avoir la sensation d’être dans la tête de ce personnage qui a vécu un réel traumatisme et qui prouve que la vie peut continuer, sans oublier.
La lecture s’enchaine très rapidement, on est pris dans ce choix de narration très intéressant qui nous plonge à notre tour dedans. C’est très simple et réussit à mon sens, comme exercice.
Service presse - Chronique non-rémunérée