De retour de la bataille de Solférino, le Provençal Jean Macquart s'est installé dans un village de la Beauce où il est devenu le valet du fermier Hourdequin. Mais quoiqu'il s'éprenne bientôt de Françoise, la nièce du vieux père Fouan, Jean reste ici un étranger à la communauté villageoise : car le vrai drame qui va se jouer est celui de la terre que Louis Fouan a décidé de partager entre ses trois enfants.
Editions Folio / Prix: 6.90€ / Cultura / Amazon / Decitre
Mon avis
Si vous me lisez régulièrement sur ce blog, vous devez savoir que je participe à un challenge qui a pour but de lire les Rougon-macquart. Mes différents avis sont à retrouver ici d’ailleurs.
Il m’en reste peu à lire maintenant et je suis ravie d’avoir passé le pas de ce challenge, car c’est une redécouverte tellement positive et enchanteresse. Jusqu’ici, j’ai eu un coup de cœur pour La faute de l’abbé Mouret, La conquête de Plassans, mais aussi le rêve. Pour ce qui est de ce roman, j’ai eu plus de difficultés et pas pour le motif de ce sujet.
En effet, dans ce volume, comme on peut le deviner au titre, Zola nous transporte dans le monde paysan. Ce monde rural profond, ou la météo et les travaux agricoles rythment les journées, ou les familles se connaissent très bien et les commérages sont rapides. Cet univers particulier avec son vocabulaire et son usure, avec les jeunes gens (et pas seulement) découvrent les plaisirs de la chair à la fois brutalement et toujours avec cette nature en toile de fond.
Si tout cela est intéressant et que l’on reconnaît aisément le travail de Zola et sa plongée presque toujours aussi journalistique dans le monde paysan, j’ai trouvé ce tome plus pénible à lire. j’ai trouvé que la brutalité que subissent les femmes, qui est une réalité, fut une chose lourde à lire. J’ai trouvé terrible encore plus, la destinée de Françoise. Cette fin m’a serré le ventre et je trouve que ce roman doit être lu avec une sorte de warning concernant ces violences qui ont existé. Zola n’a rien inventé pour créer du sensationnalisme, mais c’est dur à lire si jamais vous souhaiter le lire à votre tour.
Hormis cela, c’est encore du grand Zola qui arrive à faire tout un roman sur un univers à la fois petit et si dense, avec de la matière de qualité et une plume incroyable !