À la mort de son mari, Jocelyn n’a d’autre choix que revenir s’installer avec sa fille Ruby à Lake Hall, l’austère manoir familial où vit toujours sa mère, aristocrate arrogante et froide. À peine arrivées, elles font une macabre découverte : un crâne flottant dans le lac de la propriété. Pourrait-il être celui de Hannah, la nounou que Jo adorait enfant, disparue du jour au lendemain en 1987 ? Que s’est-il réellement passé à l’époque ?
C’est une plongée au sein de la vie anglaise, avec sa société aristocratique dans laquelle les parents gardent une certaine distance par rapport à leur enfant, ce dernier trouvant une figure d’attachement dans leur nanny. C’est un travail qui avait alors (et qui a toujours) un certain standing puisqu’il s’agissait de l’éducation des enfants appartenant à cette élite. Mais c’est aussi une figure intéressante puisque cette nanny vivait alors au cœur de la famille, témoin de la vie de cet enfant mas aussi du couple formé par ses parents.
"Le passé est aussi glissant qu'une anguille. On a beau essayer de se raccrocher aux souvenirs d'un proche, ils finissent toujours par nous échapper."
Ici, tous les secrets tendent à mettre une distance entre les personnages, surtout dans les liens entre la mère et la fille, qui semblent toutes les deux être si différentes. Leur histoire est touchante et on sent derrière leur combat, un attachement. Les personnages sont assez émouvants, c’est vraiment le point fort de cette lecture.
La narration se déroule avec un bon rythme, même si parfois, il y a quelques longueurs et que certains détails manquaient, je trouve, pour apporter une crédibilité supplémentaire à cette histoire. Néanmoins, ce roman reste un bon thriller, j’ai été prise par l’histoire jusqu’à la fin !
Editions les Escales – 5/5