Je suis la fille du chanteur. La fille seule au fond des cafés, qui
noircit des carnets, note ce qu'elle ressent pour savoir qu'elle
ressent. La fille qui se perd dans les rues de Paris au petit matin. La
fille qui baisse les yeux. Je suis la fille dont le père est parti dans
la nuit. La fille dont le père a garé sa voiture le long du fleuve. La
fille dont le père a été déclaré mort. Celle qui prend un avion sur la
foi d'un cliché flou. Celle dans les rues de Lisbonne, sur les pentes de
l'Alfama. Qui guette un musicien errant, une étoile dépouillée
d'elle-même, un ermite qui aurait tout laissé derrière lui. La fille qui
traverse les jardins, que les vivants bouleversent, que les mots des
autres comblent, la fille qui ne veut pas disparaître. Qui peu à peu se
délivre.
Un roman dont j'attendais d'avantage, mais heureusement la plume d'Olivier Adam se lit toujours aussi facilement.
Je dirais que c’est un roman basé sur la recherche du père, une thématique très intéressante en soit.
Seulement, le roman est assez « long », dans le sens où il y a peu,
voir pas d’actions pour être honnête ce qui est paradoxal avec le fait que j’ai
tout de même apprécié retrouver la plume d’Olivier Adam, depuis ma lecture de « La renverse ». C’est toujours une plume aussi délictueuse, avec des références qui la
rendent riche mais cette fois-ci la magie n’a pas vraiment opérer entre moi
et cette fille de chanteur qui recherche son père.
Cette impression est donc quelque chose de difficile pour
moi à l’heure où je rédige cet avis car mon avis est très nuancé. Certes la
narration est originale mais il me manque tellement de liens avec cette
histoire, qui paraissait être touchante et les divers personnages. La lenteur des choses, l’absence de
mouvements ne m’ont pas emballé et j’ai refermé ce roman en me disant que j’avais
réussis à aller jusqu’à la dernière page, ce qui, n’est jamais une très bonne chose.
Je n’ai pas trop envie d’en dire sur ce qu’il se passe
concrètement dans ce roman, tout ce passe dans la découverte du chemin que va entreprendre le narrateur principal
mais au mois vous saurez que rien ne se passe dans l’action.
C’est donc un avis très
mitigé que j’ai sur cette lecture, petite déception quand on sait à quel
point j’avais aimé « La renverse » notamment.
Néanmoins, cela ne m’empêchera pas de lire d’autres romans de cet auteur
et que je pense que cet ouvrage appartient à la catégorie avec lequel ça passe
ou ça casse, tout simplement.