Je suis enfin de retour après trois mois d’absence. J’ai eu deux mois assez chargés, en plus du mois habituel de vacances où le blog est sur pause. Mais cette distance avec le blog m’a fait du bien et m’a permis de faire un peu le point.
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- ✒️ Par Jislova Stepanka
- ✨ Ma note : ⭐️⭐️⭐️⭐️/5
- 📚 Éditeur : Dargaud
- 📄 Nombre de pages : 240 pages
- 📂 Genre : BD - Contemporain
☕️ Résumé
Exploration de l'origine de l'amour à travers les souvenirs familiaux et les expériences de relations multiples de l'autrice. Elle nous plonge dans les vies de personnages, de l'adolescence à l'âge adulte, naviguant entre rencontres en ligne, culture du sexe occasionnel et relations toxiques. La quête du sentiment amoureux est dépeinte comme universelle.
🖋️ Mon avis
J’aime les romans graphiques qui sortent des sentiers battus, et ici, l’originalité est double : dans la narration, d’une part, très brute, presque sèche par moments et dans l’esthétique, d’autre part. Les traits sont épurés, les couleurs réduites à l’essentiel, comme si tout était ramené à ce rouge omniprésent, ce fil conducteur qui pulse au rythme des émotions.
J’ai mis un moment à entrer dedans. Non pas à cause du dessin, que j’ai trouvé saisissant, mais parce que la narration demande un ajustement. On est bousculé. Et pourtant, les émotions, elles, sont bien là. Sans filtre.
Ce roman graphique parle d’amour, d’attachement, de relations toxiques, de corps, de sexe, d’adolescence. Des thèmes universels, peut-être déjà vus, mais ici, leur traitement m’a semblé à la fois contemporain et intime. Une lecture miroir, en somme : chacun peut y retrouver un éclat de soi, une douleur ancienne, une confusion familière.
Ce n’est pas une histoire qui cherche à tout expliquer. C’est un espace de résonance, un terrain brut où l’on peut se reconnaître ou simplement observer.
Un moment de réflexion, peut-être inconfortable, mais nécessaire.
Une expérience singulière que je vous encourage à tenter, ne serait-ce que pour voir ce que cela vous renvoie. Car parfois, ce que l’on lit ne parle pas seulement de l’autre, mais de ce que l’on devient en lisant.

- ✒️ Par Malin Stehn
- ✨ Ma note : ⭐️⭐️/5
- 📚 Éditeur : Hauteville
- 📄 Nombre de pages :416 pages
- 📂 Genre : Thriller - Contemporain
☕️ Résumé
Pour le meilleur et pour le pire. Jusqu'à ce que la mort nous sépare.Emily rêvait d'un mariage de conte de fées dans un château sublime, et a tout mis en oeuvre pour le réaliser. Seulement, il y a des détails qu'on ne contrôle pas : la météo, le comportement de sa mère et les dérapages de son grand frère. Heureusement, le temps est au beau fixe, mais alors que la fête extravagante bat son plein, tout dérape. Les rancoeurs, les blessures et les drames enfouis depuis huit ans refont surface et fracturent ces deux familles que l'amour devait unir à jamais. Et puis, il y a ces détails que l'on ne contrôle pas du tout, comme le cadavre qui, à minuit, est retrouvé les rives de l'Öresund, à l'orée du parc sombre du château. Un thriller scandinave qui rappelle que le parfait bonheur cache parfois bien des malheurs.
🖋️ Mon avis
L’ambiance est là : froide, pesante, presque clinique parfois. Et l’idée de départ avait tout pour me séduire. Pourtant, très vite, quelque chose s’est perdu. L’intrigue s’étire, traîne parfois sans raison. Ce ne sont pas les lenteurs qui me gênent en soi, mais leur inutilité, on devine beaucoup trop tôt où tout cela nous mène. Le suspense, au cœur du genre, manque cruellement de nerf.
Ce que j’ai apprécié cependant, c’est le jeu des voix. L’alternance des points de vue nous offre un panorama intéressant sur les événements et les émotions en jeu : la culpabilité, la famille, la vengeance. Les grandes thématiques sont là, et elles résonnent.
Mais elles méritaient davantage de chair, de densité. Les personnages, bien qu’imparfaits, et c’est une qualité, m’ont semblé manquer de profondeur. Comme s’ils flottaient à la surface de leur propre histoire.
En refermant le livre, je n’étais ni frustrée, ni vraiment satisfaite. Plutôt dans un entre-deux tiède. J’aurais aimé qu’on me pousse plus loin dans l’inconfort, qu’on m’en dise moins tout en me faisant ressentir plus.
Ce roman avait le potentiel d’être un coup de poing, mais il se contente d’une claque à moitié retenue.
Une lecture correcte, mais pas marquante. À recommander peut-être à celles et ceux qui découvrent le genre. Pour ma part, je resterai fidèle à ces thrillers nordiques qui, parfois, savent garder leurs secrets un peu plus longtemps.
Dans un précédent article, je te parlais de mes habitudes de lecture, de ce qui m’aide à lire autant, à garder une trace, à m’organiser. Aujourd’hui, j’ai envie de te parler de mes outils du quotidien. Ceux que j’utilise pour le blog, mais pas uniquement. Ceux qui me permettent de lire, d’écrire, de noter, sans m’encombrer, sans m’épuiser. Et si tu n’as pas de blog, pas de panique. Peut-être que certains de ces outils te parleront pour créer ta propre routine de lecture ou simplement garder une trace de ce que tu lis et ressens. Car au fond, c’est ça, lire : recevoir, digérer, noter. Et parfois, partager.

- ✒️ Par Lily-Belle de Chollet, Sébastien Pelon
- ✨ Ma note : ⭐️⭐️⭐️⭐️⭐️/5
- 📚 Éditeur : Didier Jeunesse
- 📄 Nombre de pages : 224 pages
- 📂 Genre : Adolescent - Contemporain
☕️ Résumé
Pour Lucile et Salomé, l’été ne s’annonce pas aussi bleu que le ciel. Ce sont sûrement leurs dernières vacances dans la maison familiale, et Colombe, la troisième cousine, brille par son absence.
Même avec les amis d’enfance, tout a changé. Les sentiments et les rancœurs compliquent ce qui semblait si simple auparavant. Mais le pire, c’est peut-être ce silence, cette impossibilité de se parler, de se comprendre.
Le poids des souvenirs et des secrets sera-t-il trop lourd à porter pour surmonter leur souffrance ?
Même avec les amis d’enfance, tout a changé. Les sentiments et les rancœurs compliquent ce qui semblait si simple auparavant. Mais le pire, c’est peut-être ce silence, cette impossibilité de se parler, de se comprendre.
Le poids des souvenirs et des secrets sera-t-il trop lourd à porter pour surmonter leur souffrance ?
🖋️ Mon avis
Il y a des romans adolescents qui vous cueillent doucement. Celui-ci en fait partie. Un texte que j’ai lu avec beaucoup d’attention, de tendresse, et qui, sans en faire trop, parvient à toucher juste.
Ce roman aborde des thématiques complexes: l’anorexie, la quête d’identité, la santé mentale, les relations adolescentes, les liens familiaux, mais il le fait avec une sincérité rare. Jamais voyeur, jamais moralisateur, il prend soin de ses personnages autant que de son lecteur. Et c’est peut-être ce qui m’a le plus marquée : cette bienveillance constante, même au cœur des douleurs les plus profondes.
Dans ce décor de vacances, entre chaleur estivale et instants volés à la plage, les émotions circulent. Le contraste entre la lumière de l’été et les blessures intérieures est fort, mais justement dosé. Cela donne au récit cette tonalité douce-amère qui me reste.
"Il parait que ce qui compte, c'est d'essayer. D'essayer encore et encore, de se relever lorsqu'on tombe, de batir des victoires sur ses échecs."
Lucile, Salomé, Colombe. Trois cousines, trois voix, trois parcours. Toutes m’ont émue. Parce que rien n’est simple, parce que la famille n’est pas toujours synonyme de refuge, et parce que ces jeunes filles portent en elles autant de fragilité que de force. Elles se débattent, elles avancent, parfois à reculons, parfois ensemble. Il y a du courage dans ce roman, du silence aussi.
Et cette idée précieuse : qu’on peut être en construction, être en désordre, et que cela ne nous empêche pas d’exister pleinement. C’est un titre que je recommanderais sans hésitation à toutes celles et ceux qui se cherchent, ou qui cherchent à mieux comprendre.
Un roman à la fois tendre et grave. Lumineux, même dans ses zones d’ombre.
🔍 Infos complémentaires
- Trigger warnings : Anorexie - Santé mentale

- ✒️ Par Patrice LeSourd, Rodolphe
- ✨ Ma note : ⭐️⭐️⭐️/5
- 📚 Éditeur : Delcourt
- 📄 Nombre de pages : 40 pages (SP)
- 📂 Genre : BD - Littérature jeunesse
☕️ Résumé
C'est un petit village comme il y en a tant en France. Il ne s'y passe jamais rien de spectaculaire et il a encore la chance de posséder sa boulangerie, son épicerie, une petite école et une radio locale qui commente l'actualité du coin. Mais aujourd'hui, il pleut, beaucoup, et le maire et ses ouailles regardent le niveau du cours d'eau qui traverse le village avec anxiété, car il monte.
🖋️ Mon avis
Il y a des livres qu’on ouvre en espérant qu’ils soient nécessaires. Celui-ci en fait partie.Dans cette bande dessinée jeunesse, le thème de l’inondation est abordé avec une simplicité désarmante, et une volonté manifeste de sensibiliser les plus jeunes à une réalité qu’ils connaîtront probablement de plus en plus.
L’auteur fait le choix judicieux de mettre en scène des lapins. Un filtre animalier qui crée une distance douce, comme une barrière protectrice contre l’angoisse. Ce choix permet d’aborder un sujet grave: celui d’un village submergé, de vies bouleversées, sans provoquer un trop-plein d’émotions chez les enfants.
Et pourtant, tout y est: l’annonce d’un danger imminent, l’eau qui monte, les souvenirs et les biens qui flottent au fil des pages. Comme l’école abîmée, symbole fort d’un quotidien chaviré.
Le traitement est juste, le message passe. Mais il m’a manqué un ancrage plus fort. Peut-être un personnage central, un enfant ou un adulte, qui aurait porté cette histoire à hauteur de cœur ? J’ai ressenti une forme de distance, un léger manque de lien émotionnel, comme si j’étais restée sur le rivage à observer la crue sans vraiment m’y immerger.
Le traitement est juste, le message passe. Mais il m’a manqué un ancrage plus fort. Peut-être un personnage central, un enfant ou un adulte, qui aurait porté cette histoire à hauteur de cœur ? J’ai ressenti une forme de distance, un léger manque de lien émotionnel, comme si j’étais restée sur le rivage à observer la crue sans vraiment m’y immerger.
Cela ne retire rien à la pertinence du sujet. Ce livre a le mérite d’exister, de proposer une entrée vers un sujet crucial sans détour, avec pudeur et clarté. C’est un ouvrage qui peut ouvrir le dialogue, qui invite à poser des questions, à parler de ce qui arrive, ou arrivera, autour de nous.
Et c'est déjà beaucoup.

- ✒️ Par Aki Shimazaki
- ✨ Ma note : ⭐️⭐️⭐️⭐️/5
- 📚 Éditeur : Actes Sud
- 📄 Nombre de pages : 176 pages
- 📂 Genre : Contemporain - Littérature japonaise
☕️ Résumé
Lorsque Shôta, étudiant en littérature qui aspire à une vie d’écriture, apprend que sa famille se heurte à des difficultés financières, il doit se résoudre à trouver un emploi. Face à l’incertitude d’une carrière universitaire, il commence à enseigner dans une institution privée. Se présente alors à lui la chance inespérée d’occuper une dépendance de la maison de campagne d’un couple marié, contre de menus services. C’est là qu’il rencontre Madame Oda, la propriétaire, une professeure de piano d’une beauté qui le bouleverse au premier regard – une rencontre digne des plus beaux romans d’amour.
🖋️ Mon avis
Il y a des lectures qu’on ne choisit pas pour l’intrigue ou le rythme, mais pour ce qu’elles réveillent en nous. Des lectures comme des silences habités, comme des gestes simples et précis. Lire Aki Shimazaki, c’est cela. Une expérience douce et retenue, presque chuchotée, qui laisse pourtant une empreinte durable.
J’aime profondément sa plume. Avec très peu de mots, elle dit beaucoup. Elle creuse sans forcer. Elle suggère sans démontrer. Et toujours, cette lenteur juste, cette retenue qui ne bride pas l’émotion mais la rend plus subtile.
Dans Ajisai, on suit l’évolution de Shôta, un jeune homme discret, animé par le rêve de devenir écrivain. Il évolue dans un quotidien sobre, marqué par les contraintes financières, les responsabilités familiales, et cette part d’invisible que Shimazaki déploie si bien entre les lignes. C’est un personnage imparfait, mais digne. Fragile, mais debout. Un être humain, simplement.
La musique occupe une place particulière dans ce récit. Elle traverse les pages avec légèreté, mais donne au texte une profondeur poétique supplémentaire. Le lien qui se tisse entre Shôta et son professeur de musique est à l’image du style de l’autrice : tout en nuances, en silence et en regards. Il y a quelque chose de l’ordre du frémissement, de l’éphémère aussi, et c’est là que le titre prend tout son sens.
Ajisai, c’est l’hortensia. Une fleur qui s’épanouit avec éclat… mais brièvement. Ce motif floral, si évocateur dans la culture japonaise, vient alors nous rappeler que certaines histoires sont belles justement parce qu’elles n’ont pas vocation à durer.
Comme souvent avec Aki Shimazaki, le roman s’inscrit dans un cycle plus large. Il s’agit ici d’un volet d’une série, et c’est important de le savoir : chaque roman fonctionne seul, mais prend encore plus de sens dans l’ensemble.
Une lecture brève, mais dense. Un roman qui parle en creux. Une histoire qui touche sans appuyer. C’est ce que j’aime dans la littérature japonaise, et particulièrement chez cette autrice.
Et si Ajisai ne dure qu’un moment, il laisse, lui, une émotion durable comme une lumière douce au fond de la mémoire.
🔍 Infos complémentaires
- Ma chronique sur Suzuran
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Passionnée de lecture de 33 ans, je lis de la littérature jeunesse, aux classiques ! Je partage mes lectures, mes découvertes culturelles depuis 2017.
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