La fille qui venait la nuit - Nelle Lamarr



Depuis la naissance de sa fille, une femme rencontre des difficultés. Elle oublie, s'embrouille et perd pied. Lorsque son mari Ned lui propose d'engager une nourrice, elle accepte volontiers. Mais cette dernière a des yeux couleur améthyste et un comportement avec son mari qui la perturbe. Le jour où elle retrouve sa fille face contre terre et luttant pour respirer, son mari la croit responsable.

City Éditions - ⭐️: 3/5 - Amazon - Cultura

Il y a des livres que l’on ouvre pour s’évader. Des romans qui se lisent avec aisance, portés par un suspense léger, parfaits pour un week-end sous une couverture ou un trajet un peu trop long. C’est un thriller psychologique accessible, rapide à lire, qui divertit sans demander trop. Et parfois, c’est tout ce que l’on cherche.

L’intrigue s’articule autour d’un couple en plein basculement : une jeune mère, épuisée par son accouchement, cherche un souffle, un appui. Son mari, souvent absent, confie alors leurs nuits à une infirmière venue les épauler. L’installation du décor est immédiate. On sent dès les premières pages que les éléments sont en place pour que quelque chose déraille. Et pourtant, malgré cette promesse, une certaine frustration s’est glissée dans ma lecture.

Ce n’est pas que le roman soit mauvais — loin de là. Il remplit son rôle de lecture agréable, fluide. Mais derrière cette facilité, j’ai perçu tout ce qu’il aurait pu être. Il y avait là une matière profonde : la maternité, la vulnérabilité des premiers jours, l’équilibre fragile du couple face à l’arrivée d’un enfant, les doutes, la solitude. Des thématiques puissantes, humaines, qui auraient mérité d’être explorées avec plus de nuances, de vérité.

Ce qui m’a freinée, ce sont ces silhouettes un peu trop prévisibles : le mari, charmant mais distant, l’épouse, douce mais terriblement naïve. On devine, presque trop vite, les contours du drame à venir. Et si l’on reste malgré tout curieuse de voir comment les choses vont se déplier, ce manque de complexité laisse un goût de déjà-lu, un sentiment d’inachevé.

Néanmoins, j’ai apprécié l’intention. J’ai aimé que l’autrice, Nelle Lamarr, aborde ce moment si fragile qu’est le post-partum. Elle touche, par moments, à cette détresse silencieuse qui habite certaines jeunes mères. J’aurais simplement aimé que le fil soit tiré un peu plus loin, que le trouble monte en tension, que les personnages soient un peu moins des figures et davantage des êtres.

Alors, si vous cherchez un thriller psychologique facile à lire, sans détour, celui-ci fera parfaitement l’affaire. Mais si vous espérez y trouver des ombres profondes, des frissons durables ou une réflexion plus fine sur la maternité et les relations, il se peut que vous restiez, comme moi, sur le seuil. 

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