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Sylvie - Gérard de Nerval


"Si un écrivain a cherché à éclairer les lois profondes presque insaisissables de l'âme humaine, c'est Gérard de Nerval dans Sylvie. Cette histoire que l'on a qualifiée de peinture naïve, c'est le rêve d'un rêve. Gérard essaie de se souvenir d'une femme qu'il aimait en même temps qu'une autre. En évoquant ce temps dans un tableau de rêve, il est pris du désir de partir. Il arrive... dans un pays qui est plutôt pour lui un passé et ce qu'il voit alors, pour ainsi dire détaché par une nuit d'insomnie, est entremêlé si étroitement aux souvenirs qu'on est obligé à tout moment de tourner les pages qui précèdent pour voir où on se trouve... présent ou rappel du passé. La couleur de Sylvie est une couleur pourpre d'un rose pourpre en velours pourpre ou violacé, et nullement les tons aquarellés d'une France modérée. Gérard a trouvé le moyen de donner à son tableau les couleurs de son rêve.”


Editions Flammarion / 5,50€





Mon avis

J’ai beaucoup aimé cet ouvrage qui est facile à lire, agréable avec un style un peu champêtre, mais qui relève aussi du conte par bien des aspects présents au sein de ce roman.

J’ai trouvé la plume de Gérard de Nerval très plaisante à lire et c’est une jolie découverte pour ma part. En lisant ce roman, on ne peut pas s’empêcher de penser à la vie de l’auteur et à travers la chimère amoureuse, ce fantasme que trouve le personnage principal auprès de femmes inaccessibles, on pense forcément à une histoire qu’à vécu Gérard de Nerval avec Jenny Colon, même si ici l’actrice dont il est question n’est pas chanteuse. Durant la période d’écriture de ce roman, l’auteur était fragile, sujet à des crises psychiques.

Dans ce roman, il y a la description de paysages de Valois, que l’auteur à lui-même fréquenté. C’est assez mélancolique et en même temps très bien détaillé pour donner la sensation d’y être. La nature est très présente tout au long de l’œuvre, et contraste avec la ville, Paris et ce bruit incessant. Ce retour à la campagne de l’auteur permet à la fois de ressentir des personnes plus chaleureuses, mais est aussi le terrain qui invite à la rêverie. Tout au long du roman, on retrouve beaucoup d’éléments du conte et de l’enfance qui renforce cette sensation de nostalgie.

"Les femmes sentent-elles vraiment que telle ou telle parole passe sur les lèvres sans sortir du cœur ? On ne le croirait pas, à les voir si facilement abusées, à se rendre compte des choix qu'elles font le plus souvent : il y a des hommes qui jouent si bien la comédie de l'amour !"

Évidemment, l’histoire est plaisante et intéressante. On suit cet homme qui fantasme finalement sur cette actrice inaccessible, puis sur une jeune femme connue durant l’enfance qu’il ne revoit pas, car est entrée dans les ordres. La seule qui est finalement accessible et qu’il va convoiter, ne le sera finalement pas. C’est une recherche de l'amour presque idéal, innocent qui la encore ramène à une innocence presque enfantine parfois. C’est doux et beau.

Le roman est court et se lit facilement. Gérard de Nerval est vraiment une plume à (re) découvrir pour une sorte de plongée dans le temps poétique.

Mamzelle Potter - Blog littéraire

Blog littéraire né 2017 pour partager la passion des livres d’une trentenaire lyonnaise. Coups de cœur, déceptions, de la littérature jeunesse à celle classique, en passant par les thrillers et ceux graphiques ! Je partage aussi mon organisation livresque, ma vie de blogueuse littéraire.

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