lettres persanes - Montesquieu


Rien n'a plu davantage dans les lettres persanes, que d'y trouver, sans y penser, une espèce de roman. On en voit le commencement, le progrès, la fin : les divers personnages sont placés dans une chaîne qui les lie. A mesure qu'ils font un plus long séjour en Europe, les moeurs de cette partie du monde prennent, dans leur tête, un air moins merveilleux et moins bizarre : et ils sont plus ou moins frappés de ce bizarre et de ce merveilleux, suivant la différence de leurs caractères. Dans la forme de lettres, l'auteur s'est donné l'avantage de pouvoir joindre de la philosophie, de la politique et de la morale, à un roman ; et de lier le tout par une chaîne secrète et, en quelque façon, inconnue.


Pour une raison que j’ignore (ou presque), j’ai eu du mal à me décider à lire ce roman, qui est un roman épistolaire philosophique. Dans ma volonté de me plonger toujours plus dans la littérature classique française, j’ai franchis le cap et j’ai adoré ! A ma grande surprise, j’ai trouvé que ce roman était très accessible et que le côté épistolaire rendait le contenu encore plus agréable. Pour moi, ce fut une vraie plongée aux côtés des personnages qui sont tous relié et qui pour certains vont découvrir, notamment, les moeurs européennes. Dans ces lettres, Montesquieu aborde la question du pouvoir, de la religion avec un angle satyrique que j’ai beaucoup aimé découvrir et qui invite fortement à la réflexion… J’ai aussi beaucoup aimé découvrir sous la plume de Montesquieu la vie du sérail et les échanges entre Roxane et Usbek, ainsi que la vision de l’auteur sur la condition féminine en général. C’est un livre très riche, qui peu intimider mais qui reste très accessible et permet ainsi de pouvoir avoir un regard sur la société française et le pouvoir de l’époque, tout comme cet engouement pour l’Orient au début du XVIIIeme siècle.

 « J'avoue que les histoires sont remplies de guerres de religion. Mais, qu'on y prenne bien garde : ce n'est point la multiplicité des religions qui a produit ces guerres, c'est l'esprit d'intolérance »

Mes notes ont été très nombreuses durant ma lecture, et il me faudrait bien plus de cette chronique pour vous en parler. Pour moi c’est un roman qui laisse peut-être, à tord, un souvenir plutôt connu d lycée et qui se relit finalement avec un réel plaisir !

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