Nous chérissons nos vieilles photos de classe. Quand nous les regardons, nous nous demandons avec nostalgie ce que sont devenus nos camarades perdus de vue depuis des années. Quelle est leur vie, quel chemin ont-ils emprunté ? Est-ce que tout était joué d'avance ou ont-ils pu choisir leur existence ? Les ouvrages de développement personnel répondent sans appel : nous pouvons et même devons devenir les auteurs de notre vie. Pour Marianne Chaillan, cet impératif de liberté est une imposture nous condamnant, paradoxalement, à la plus grande servitude. Car trouver un véritable chemin de libération pour écrire sa vie n'est pas chose aisée. L'endroit et l'époque où l'on naît, notre famille et son histoire, tous ces faisceaux de déterminismes ne dessinent-ils pas, pour nous et par avance, les lignes de notre existence ? Convoquant la philosophie, la pop culture et la littérature, l'autrice nous invite à une quête passionnante : la recherche de notre liberté, par-delà le destin et la volonté.
📖 Editions L’Observatoire / 148p. / ⭐️⭐️⭐️⭐️⭐️ / 5 / Cultura - Amazon
✒️ Mon avis
C’est un essai philosophique très intéressant et qui permet de se rapprocher de la philosophie, des grands noms très simplement avec des exemples très simples, connus dans la culture pop. Ce fut une lecture très intéressante, qui se lit facilement et qui pousse simplement à la réflexion.
Écrire sa vie propose un recul sur tout le développement personnel auquel nous nous retrouvons. Confrontés sur tout via les réseaux sociaux. J’ai aimé ce questionnement, car là où on nous pousse à devenir nous-même, nous renferment en quelque sorte dans une sorte d’identité. Mais c’est aussi une réflexion intéressante qui nous permet de prendre aussi du recul sur le fait que nous ne pouvons pas toujours être le maître de notre propre navire : les conditions extérieures, nos relations, notre passé, notre enfance, tout cela a forcément (sans que nous nous en rendions compte) des impacts sur nos choix-là ou l'on pense être libre de tout.
J’ai aimé l’introspection que ce roman entraîne doucement et que l’autrice ne soit pas du tout culpabilisante. J’ai aimé que sa réflexion reste très simple et abordable, tout en nous connectant à la philosophie des grands noms. J’ai aussi beaucoup apprécié le côté personnel parfois de ce roman qui permet d’avoir l’impression tout au long du roman d’être dans une conversation simple, naturelle et pertinente.
Un essai à découvrir pour prendre du recul dans cette société qui a des tendances à nous culpabiliser sur bien des aspects !