« Tout dire. Pendant un an, j’ai noirci plus de deux cents pages de notes recopiées dans mon ordinateur en lignes serrées, enregistré des réflexions ou des pense-bêtes sur mon dictaphone. Pendant un an, à la maison, j’ai rassemblé les courriers, les emails, les articles de presse, les cassettes vidéos, les DVD, les compte rendus de mes réunions chez les juges, j’ai griffonné et dicté les souvenirs, d’un ton monocorde, m’interdisant toujours la moindre émotion. Une larme, une seule, et ce serait l’effondrement. La seule émotion que je m’autorise, c’est la colère. Une colère froide, une révolte calme. Le reste, je n’ai pas le droit. Pas le droit de flancher, de m’attendrir sur moi-même. Il y a tant à faire, encore. On ne peut à la fois faire et être. Depuis le premier jour, j’ai choisi de faire. Et j’ai étouffé l’être. Depuis le soir du 9 janvier, je ne suis plus. »
Le 9 janvier 2003, entre 18h30 et 18h45, disparaissait Estelle Mouzin, neuf ans, sur le chemin du retour de l’école. Depuis, rien. Qu’est-il arrivé à Estelle ? Bientôt huit ans que l’on est sans nouvelles, malgré le travail des enquêteurs et le combat incessant d’un père. Pour la première fois, Éric Mouzin accepte de se confier. Un récit sans pathos, bouleversant. Et entre les lignes, une colère sourde, une douleur muette qui n’en est que plus forte.
Un témoignage poignant mais qui dénonce aussi les faiblesses de la justice française face aux cas de disparitions ici!
C'est un témoignage très touchant que nous fait part Eric Mouzin, le père d'Estelle qui est toujours portée disparue. Au travers de ces pages, le père d’Estelle nous fait part à la fois de son histoire lors de la disparition d’Estelle mais aussi nous permet de nous rendre compte des difficultés qui existent en plus de la douleur de la perte d'un enfant.
J'ai été très touché par ce témoignage car on ne peut rester indifférent face à la douleur de ce père qui en plus de ivre la disparition de sa petite fille, fait face à des accusations, des sous-entendus sur son innocence et parait très seul dans ce combat. C'est un autre visage que l'on découvre au travers de ces pages, différent de celui que l'on peut découvrir dans les médias qui peuvent être terrible parfois.
Pour ce qui est du reste, on se rend vite compte que rien n'existe concrètement pour ce qui est des cas de disparitions. Je ne parle pas des enquêtes, mais d’administrations qui permettraient d'aider les familles à s'orienter, familles qui se sentent démunies, perdues face à cet événement déjà difficile! Il y a aussi le problème de la justice avec le défilé des responsables des dossiers , qui du coup, redécouvrent à chaque fois l’affaire, donnent naturellement l'impression à la famille que le dossier n'est pas très suivi.
J'ai donc vacillé entre énormément d'motions mais surtout entre l'empathie envers de ce père qui se bat encore et toujours, malgré le chagrin, la fatigue et la vie qui continue mais aussi la colère, l’incompréhension que rien n'existe pour soutenir d'avantage les familles.
Vous l’aurez compris, il y a deux lectures à ce témoignage: le récit d'un père qui se bat seul pour retrouver sa fille Estelle et une dénonciation du vide existant face à ce type d'enquêtes.
J'ai été très touché par ce témoignage car on ne peut rester indifférent face à la douleur de ce père qui en plus de ivre la disparition de sa petite fille, fait face à des accusations, des sous-entendus sur son innocence et parait très seul dans ce combat. C'est un autre visage que l'on découvre au travers de ces pages, différent de celui que l'on peut découvrir dans les médias qui peuvent être terrible parfois.
Pour ce qui est du reste, on se rend vite compte que rien n'existe concrètement pour ce qui est des cas de disparitions. Je ne parle pas des enquêtes, mais d’administrations qui permettraient d'aider les familles à s'orienter, familles qui se sentent démunies, perdues face à cet événement déjà difficile! Il y a aussi le problème de la justice avec le défilé des responsables des dossiers , qui du coup, redécouvrent à chaque fois l’affaire, donnent naturellement l'impression à la famille que le dossier n'est pas très suivi.
J'ai donc vacillé entre énormément d'motions mais surtout entre l'empathie envers de ce père qui se bat encore et toujours, malgré le chagrin, la fatigue et la vie qui continue mais aussi la colère, l’incompréhension que rien n'existe pour soutenir d'avantage les familles.
Vous l’aurez compris, il y a deux lectures à ce témoignage: le récit d'un père qui se bat seul pour retrouver sa fille Estelle et une dénonciation du vide existant face à ce type d'enquêtes.