Auteur : Jeanine Maes
Éditeur : Éditions Amalthée
Éditeur : Éditions Amalthée
Genre : Roman
Parution : 2016
Parution : 2016
Pages : 164
Prix : 16,50 € (format papier) / 7,99 € (format
numérique)
Note : 10 / 20
Résumé :
Montréal, début des années soixante,
hôpital psychiatrique Saint-Jean-de-Dieu. À l’époque, la normalité n’a qu’un
visage. Tout ce qui s’en écarte est perçu comme une menace. L’homosexualité
n’est pas seulement illégale, mais aussi considérée comme une maladie mentale.
Pour Jeanine, ce sera le prix à payer.
Elle vivra dans cet asile d’aliénés pendant cinq mois. Mais qu’arrivera-t-il à
sa sortie, comment vivra-t-elle sa victoire… entre bonheur et peur.
Depuis, les choses ont-elles vraiment changé ?
Ou cette lutte restera-t-elle la même pour tous ceux et celles qui osent vivre
différemment dans une société qui se croit juste dans son intolérance.
À
l’autre bout de ma vie est un témoignage, une histoire vraie. C’est son
histoire.
Mon avis :
Je remercie tout d'abord les éditions Amalthée pour leur gentillesse et l'envoi de ce
roman. Celui-ci A
l'autre bout de ma vie
raconte l'histoire d'une jeune femme d'une vingtaine d'années au moment des années soixante et se prénommant Jeanine, tout ce qu'il y a de plus normal me
direz vous… Sauf que cette femme est homosexuelle, et cette homosexualité est très mal vue
par la société qui l'entoure, elle est vue comme une maladie et c'est pour cette soit disant « faute » qu'elle sera internée à l’hôpital psychiatrique Saint-Jean-de-Dieu. Ce thème de l'homosexualité est quelque chose qui me touche car
malgré que cette histoire se passe dans les années soixante, on retrouve
quelques traces de cette homophobie dans notre société actuelle, on lit
clairement un miroir de certains comportements associant l'homophobie à un mal, à une
maladie immonde et j'en passe… Et l'auteure étant elle-même homosexuelle fait
que les sentiments de révoltes, d'injustices, de tristesse
qu'elle nous dévoile au fil des pages ont pour incidence que l'on ressent ce
qu'elle nous écrit, on ne peut pas rester indifférent, et tout comme son
personnage on se rend compte de l'absurdité du monde qui veut rester dans les clichés notamment du couple homme/femme, mais aussi la femme qui doit obéir à son mari, etc. On sent réellement que Jeanine Maes
nous dévoile son expérience de femme homosexuelle.
Le récit en lui-même est plutôt prenant dans le sens où nous voulons savoir
comment va se dérouler la vie de Jeanine, une vie différente puisqu’elle quitte la Belgique pour le Québec avec
son mari, Pierre. Or, celle-ci va vite être intéressée par
des femmes, ce qui ne va pas bien sûr plaire à son mari, et nous sommes
justement dans l'attente de quelque chose, d'un événement et celui-ci sera bien
entendu la phase à l’hôpital psychiatrique… Cela va peut-être choqué certains
d'entre vous qui lisez cette chronique mais même si j'aime beaucoup le personnage
de Jeanine qui est une femme qui se veut libre,
j’apprécie un tant soit peu Pierre, son mari (si on enlève le fait qu'il
l'interne bien entendu, on ne peut pas rester indifférent face à cette scène!)
car d'un côté c'est un homme blessé et on le remarque à certains moments du
livre, même Jeanine le ressent, et il ne sait pas comment faire face à cette situation qui le dépasse, et
n'imaginait pas du tout sa vie de cette façon, bon d'accord il a vision de la
vie assez clichée mais il n'en reste pas moins un homme blessé lorsque Jeanine
disparaît par à coup pendant un laps de temps plus ou moins long sans avoir de
ses nouvelles, et nous pouvons donc éprouver un certain attachement à son égard
(qui reste tout de même limité car à cause de lui, sa femme va vivre un
véritable enfer dans cet asile!).
L'histoire en elle-même est donc intéressante car nous avons tout le parcours et le développement de
Jeanine, mais j'ai été quelque peu déçue car je m'attendais à tout autre chose
dans le sens où le résumé nous expose dès la première phrase l’hôpital
psychiatrique Saint-Jean-de-Dieu, alors inévitablement je pensais que cela
allait se passer directement, dès les premières pages, dans cet hôpital, or
non, car nous avons dans un premier temps toute la trame qui s’installe, et
nous avons seulement son internement dans la deuxième partie du livre… C'est en
conséquence la vision que je m'étais faite du livre, via le résumé, qui m'a
quelque peu déçue.
Quant à l'écriture, comme j'ai pu le dire
auparavant, nous ressentons beaucoup d'émotions au fil des pages, mais ce qui m'a
particulièrement gênée c'est le style très haché de l'auteure avec des phrases très courtes.
En conclusion de cette chronique, je dirai
que c'est un livre qui malgré quelques points négatifs est intéressant à
lire et nous permet de réfléchir.