Genre : Témoignage
Édition : Le livre de poche
(2015)
Nombre de
pages : 182
Prix : 6.30€
Ma note : -
Résumé :
« Marion, ma fille, le 13 février 2013,
tu t’es suicidée à 13 ans, en te pendant à un foulard, dans ta chambre.
Sous ton lit en hauteur, on a trouvé ton téléphone portable, attaché au bout d’un fil, pendu lui aussi pour couper symboliquement la parole à ceux qui, au collège, te torturaient à coups d’insultes et de menaces.
J’écris ce livre pour te rendre hommage, pour dire ma nostalgie d’un futur que tu ne partageras pas avec moi, avec nous.
J’écris ce livre pour que chacun tire les leçons de ta mort. Pour que les parents évitent à leurs enfants de devenir des victimes, comme toi, ou des bourreaux, comme ceux qui t’ont fait perdre pied. Pour que les administrations scolaires s’évertuent à la vigilance, à l’écoute et à la bienveillance à l’égard des enfants en souffrance.
J’écris ce livre pour qu’on prenne au sérieux le phénomène du harcèlement scolaire.
J’écris ce livre pour que plus jamais un enfant n’ait envie de pendre son téléphone, ni de suspendre à jamais sa vie. »
Sous ton lit en hauteur, on a trouvé ton téléphone portable, attaché au bout d’un fil, pendu lui aussi pour couper symboliquement la parole à ceux qui, au collège, te torturaient à coups d’insultes et de menaces.
J’écris ce livre pour te rendre hommage, pour dire ma nostalgie d’un futur que tu ne partageras pas avec moi, avec nous.
J’écris ce livre pour que chacun tire les leçons de ta mort. Pour que les parents évitent à leurs enfants de devenir des victimes, comme toi, ou des bourreaux, comme ceux qui t’ont fait perdre pied. Pour que les administrations scolaires s’évertuent à la vigilance, à l’écoute et à la bienveillance à l’égard des enfants en souffrance.
J’écris ce livre pour qu’on prenne au sérieux le phénomène du harcèlement scolaire.
J’écris ce livre pour que plus jamais un enfant n’ait envie de pendre son téléphone, ni de suspendre à jamais sa vie. »
Mon avis :
Ce livre est un
combat d’une mère contre le fléau qu’est le harcèlement scolaire et qui touche
(trop) des élèves de tous âges. C’est un livre touchant mettant en lumière des
éléments à travailler pour lutter contre cela.
Tour d’abord, cela
commence par le suicide de Marion, jeune collégienne de 13 ans qui, pourtant
sans histoire et sérieuse, met fin à ses jours dans sa chambre. C’est sa mère
qui va la découvrir et découvrir aussi par la même occasion la cause : le téléphone
de sa fille qui a symboliquement pendu ce dernier.
Par la suite, les
parents de Marion vont entrer dans un combat qui révolte : le corps
éducatif qui reste sans réponse et dont le silence est plus que blessant !
Mais ils vont aussi être confrontés aux élèves qui n’osent pas parler et qui
pourtant, savent la triste vérité sur toute cette histoire dont certains sont
peut-être à l’origine. Nora Fraisse va alors découvrir elle-même la cause de la
mort de sa fille : le harcèlement scolaire que ce soit au sein même du
collège ou encore sur les réseaux sociaux, dont les conséquences sont parfois désastreuses.
On ne peut que avoir de l’empathie envers cette jeune fille et son entourage
qui se retrouve seul et que l’on considère pourtant comme fautif, chose
honteuse après la perte tragique de cet enfant, à cause du harcèlement de ses
camarades et de ce déchainement de violence. On peut percevoir au fil des pages
l’incompréhension de cette mère et toute sa douleur.
Ce livre est aussi
dénonciateur d’une politique de prévention en décalage avec ce phénomène qui
est présent dans de (trop) nombreux établissements. Il ne faut pas oublier qu’en
France aujourd’hui, des élèves ont peur de se rendre à l’école car ils seront
confrontés à leurs bourreaux et à la méchanceté de certains et parfois aussi,
confronté au silence de leurs établissements. En 2015, ceci existe et continuera
si on ne prend pas la bonne mesure de ce fléau que l’on considère parfois comme
de simples querelles d’enfants.
C’est donc un ouvrage à lire puisque c’est un témoignage actuel,
qui montre à la fois certains « symptômes » que des parents ne feront
pas forcément attention et qui dénonce une société en retard sur ce fléau qui
peut s’avérer mortel.
« Ce n’est pas si simple de rompre. Avec un homme ou avec un
groupe se laisser insulter c’est encore appartenir. Un lien toxique mais un
lien. Un jour on finit par en mourir. »
C’est une cause qui me tient à cœur car je
pense que l’on connait tous quelqu’un, si on ne l’a pas vécu, qui a subit ce harcèlement.
Voici donc quelques liens et numéros :
Numéro d’appel cyber harcèlement :
0820200000
Numéro d’appel harcèlement: 3020